Suis-je encore adapté(e) à la situation ?

Un jour ou l’autre, toutes les entreprises sont confrontées à des limites se révélant infranchissables. Cet effet de seuil, acceptable pendant un certain temps, devient un facteur de stress pour les managers quand il perdure trop longtemps.

 Car le spectre du déclin rode dans les esprits, avec ses implications négatives que sont la perte de repères, le découragement des équipes, le départ des talents, la méfiance des clients, la nervosité des actionnaires.

 Il est intéressant de constater que certaines entreprises vont trouver les ressources pour franchir cette étape, quand d’autres resteront douloureusement coincées sous ce plafond de verre, ou pire disparaîtront.

 Ces périodes difficiles sont des moments de vérité. Les managers doivent savoir prendre du recul et retrouver du discernement, afin d’arriver à considérer la situation autrement.

 Pourquoi demander des efforts supplémentaires ne suffit-il plus ? Que penser des tentatives de solution inefficaces malgré toute l’énergie mobilisée ? Votre perception de la réalité est-elle à l’origine de la non-résolution du problème ? N’avez-vous pas réduit le champ des possibles par vos solides convictions désormais inadaptées au contexte ? Et par voie de conséquence, n’avez-vous pas des potentiels inexploités au sein de vos équipes ? Bref, votre système ne doit-il pas être profondément repensé ?

 Un changement fort et volontaire est nécessaire pour qu’une organisation puisse dépasser ses limites. La capacité à se remettre profondément en question joue un rôle essentiel dans la réussite de cette transformation. Les managers doivent aller chercher au fond d’eux-mêmes l’envie de sortir de leur zone de confort et de se mettre à nouveau en déséquilibre. Si vous ne bousculez pas votre manière de voir les choses, vous continuerez à obtenir les mêmes résultats, aussi frustrants soient-ils.

Pour déverrouiller une telle situation, j’ai pu observer que les managers qui avaient le mieux réussi, sont ceux qui ont su développer deux dimensions sur le plan humain.

Tout d’abord, une meilleure conscience de soi, permet d’appréhender les éléments personnels figeant les conditions existantes, et d’identifier de nouveaux ressorts motivationnels pour traverser cette épreuve. D’autre part, consacrer plus de temps à mieux connaître les autres ouvre de nouvelles perspectives en tirant différemment parti du talent de l’organisation. Ainsi, un sens nouveau peut émerger, suffisamment puissant pour modifier les croyances, donc les comportements, donc les résultats.

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